Neï King – le Classique de l’interne

L’ouvrage

Dans le 內經 Neï King (Neijing) – le Classique de l’interne – les Maîtres les plus anciens entourent Houang T’i 黃帝 (Huangdi), le célèbre Empereur Jaune. Composé de deux livres, le Sou Wen 素問 (Suwen) les Questions simples et le Ling Chou 靈樞 (Lingshu) le Pivot spirituel, l’ouvrage se présente sous la forme d’un dialogue.

L’Empereur Houang T’i y questionne ses conseillers :

  • Ts’i Po 岐伯 (Qibo), son médecin – Maître du Ciel (entendez le Ministre Grand Astronome) et
  • Shao Shi (ch. 79) ou Bai Gao (ch. 71) Ministres Grands Astrologues.

Ses questions portent sur toutes les règles des énergies célestes, terrestres et humaines, des maladies et de leurs traitements. Ces deux ministres enseignent à l’Empereur tous les mystères, voire les secrets, des énergies, de leurs dérèglements (causes et évolution) et de leur rétablissement.

Selon ce livre classique, dès cette époque (environ 2 500 ou 2 800 av. J-C) la méthode de traitement était déjà constituée dans son entier.

Il est à remarquer que les sciences antiques étaient fort avancées. En effet, grâce à des données astronomiques contenues dans les anciens livres Chinois, nos savants ont pu restituer le jour et l’heure d’événements décrits au 30e siècle av. J-C. Le Neï King décrit aussi la circulation du sang, le poids des organes et leur dimension.

Pour certains, le Neï King est un ouvrage de compilation, œuvre de plusieurs savants de l’époque, qui consignèrent les connaissances accumulées et transmises depuis l’âge du stylet de pierre. Dans l’antiquité, ce pays était peuplé de nomades, éleveurs, chasseurs ou pêcheurs. Chaque tribu avait son chamane – homme médecine – et son propre livre de soins. Il n’est pas impossible que cet ouvrage soit la compilation des meilleurs traités de ces chamanes.

Étant le texte fondamental et principal de la Médecine Chinoise, le Neï King est notre référence pour toute votre formation.

 

La traduction

D’après Ilza Veith, le Texte du Neï King comprend environ 44 000 idéogrammes traduits en plus de 120 000 mots. Ceci explique la confusion de la langue chinoise. De nombreux commentaires, parfois très tardifs, ont été ajoutés à l’œuvre originale. La traduction en Français des premiers textes chinois est toujours compliquée.

En effet, au fil des siècles, les éditions imprimées ont été basées sur des manuscrits ou des transcriptions passés entre les mains de nombreux copistes au temps où l’imprimerie n’existait pas. Ces derniers introduisirent des fautes, des caractères altérés ou faux, omirent des caractères ou des phrases. De telles erreurs étaient particulièrement fréquentes dans les travaux de ce genre, la signification du texte étant bien souvent obscure et au-delà de la compréhension des copistes.

Le même idéogramme présente des sens différents selon qu’il est utilisé dans un contexte économique, médical, philosophique, politique etc.; or, les copistes, en général simples employés, écrivaient sous la dictée et n’étaient pas formés à toutes ces écritures. Ainsi, ils inscrivaient le premier idéogramme venant à leur esprit par rapport au mot entendu sous la dictée. Or, le même son phonétique peut correspondre à plusieurs mots très différents de sens.

Chaque fois qu’au cours de la traduction en Français existait un risque d’erreur ou d’omission, il fallait étudier des phrases analogues et considérer les possibilités d’utilisation des idéogrammes contenus dans ces phrases afin de résoudre les difficultés. Heureusement, les Textes classiques Chinois contiennent des quantités d’exemples de parallélismes dans la structure des phrases. Ceci permit de clarifier beaucoup de points obscurs.

Dans le Neï King, la ponctuation est absente, il n’y a aucune indication de l’endroit où une phrase débute ou se termine. C’est le rythme du Texte qui doit indiquer la fonction de la ponctuation. Un même caractère peut avoir des quantités de significations, quelquefois de natures opposées (jusqu’à 244 acceptations de signification dans une locution de 2 ou 3 caractères). Son sens doit-être choisi selon le contexte et l’analogie.

La datation

Quant à l’âge du Neï King, les avis sont partagés. Certains vont même jusqu’à prétendre qu’il aurait été antidaté afin d’en augmenter la valeur. On peut considérer que le texte original existait déjà sous les Han (200 av. J-C) et sa plus grande partie d’origine considérablement plus ancienne, certainement transmise via la tradition orale depuis la plus ancienne époque de la Chine.

Si certaines allusions historiques, géographiques ou la construction littéraire se réfèrent à une période postérieure à celle de l’Empereur jaune, cela ne prouve rien; en effet, ces anachronismes ont pu être insérés tardivement. Et si le travail est attribué à Houang T’i, avec son nom figurant fréquemment dans les pages du Neï King, ceci ne peut servir à prouver ni son existence, ni sa parenté avec l’autorité du texte.

Malgré toutes ces considérations, le Neï King reste la « Bible » de I’Acupuncture. Le Sou Wen (les Questions simples), et le Ling Chou (le Pivot spirituel) comprennent chacun 81 chapitres aux questions les plus difficiles.

 

King 經

Un Livre Chinois qui se nomme King 經 (Jing) est un livre considéré comme un traité fondamental, véritable Loi, dans son domaine. Il comprend en général 81 chapitres (9 x 9).

Cinq King appartiennent à l’histoire principale de la Chine comme le Yi King 易經 (Yi Jing), le Tao Te King 道德經 (Dao De Jing), le Chou King 署經 (Shu Jing), le Che King 詩經 (Shi Jing) et le Neï King 內經 (Nei Jing) Tous datent d’avant J.C. Un autre traité, le Waï King 外經 (Wai Jing), considéré comme apocryphe, traite des questions extérieures.

Le Nan King 難經 (Nan Jing), très postérieur, contient 81 chapitres, mais qui contient le premier exposé sur la théorie des pouls. Il traite des questions décrites dans le Sou Wen. Neï 內 ce sont les questions internes, c’est-à-dire la médecine. Waï 外 ce sont les questions externes, c’est-à-dire le comportement, la préséance, les rites.

Pourquoi ? La Chine était déjà un immense état sans compter les territoires des tribus « barbares » situées au-delà des frontières de l’Empire. Cette immensité du pays réunissait des Chinois vivant du nord au sud et de l’est à l’ouest, sous des climats très divers, voire opposés (le nord c’est l’Himalaya; le sud est la mer de Chine, contraste froid intense et chaleur forte + sel marin), et dans des lieux géographiques et géophysiques tout aussi contrastés (montagnes, plaines, marécages, forêts, mer etc.) avec des alimentations, des rythmes de vie (jour-nuit, saisons) et des activités (chasse, pêche, culture, cueillette) totalement différents.

Dans cette haute antiquité, les savants étaient de fameux astronomes et la Chine était divisée féodalement en Neuf régions constituées sur le modèle universel du Ming Tang 明堂 (nous pourrions dire – le « carré magique » comme celui de Pythagore). Celui-ci était la représentation en miroir des Neuf régions célestes (comprenant le centre polaire de l’époque, la Grande Ourse). Chacune des Neuf régions terrestres de l’Empire recevait les influences des étoiles des 9 régions célestes.

De toutes ces diversités devaient fatalement naître des causes et des maladies très variées. C’est pourquoi chaque chamane exerçait sa médecine sur des maladies dissemblables avec des moyens appropriés (plantes variables selon les climats, moxas, massages, ventouses, alimentation etc.).

De tous les modes thérapeutiques existant, l’acupuncture et les aiguilles, assistées par une nutrition énergétique adaptée, étaient, et sont encore, le moyen universel pour effectuer des soins dans toute région.

 

Le Sou Wen 素問

Le Sou Wen 素問 (Su Wen) est le traité le plus important de l’acupuncture et de la médecine chinoise. En effet, ce Livre est resté fondamental et unique dans ses enseignements. Il contient l’éthique et la connaissance essentielle de la Médecine Chinoise. Tout le savoir et la codification énergétique humaine, terrestre, cosmique (planètes, soleil et lune) et stellaire (coupole des étoiles) y sont transmis.

Les autres livres de médecine, notamment l’abondante littérature médicale du 11e siècle après J.C., sont des commentaires ou des tentatives d’explication des écrits de Sou Wen 素問. Beaucoup d’entre eux sont maintenant traduits en Français et publiés. Ils n’apportent pas de solution valable pour les Praticiens. Au contraire, ils contribuent à une confusion déjà trop répandue, alors que les connaissances de base sont déjà difficiles à acquérir.

Comment reconnaître ces livres ? Cela est très simple; les livres fondamentaux sont appelés King 經 (Jing), livres dits Classiques. Le terme King se trouve toujours dans leur titre constitué de deux à trois mots (ex. Neï King). Les autres livres cités ci-dessus n’ont pas en principe ce mot dans leur titre, lequel est très souvent formé de 4 à 6 mots. Ces Livres ont de tout temps (à part l’Empereur Ts’in Che Houang Ti (Qin Shi Huang Di), été considérés comme les canons de la Connaissance, de la Morale et des Rites.

Le Neï King 內經 est un Livre très difficile à comprendre. Celui qui, à l’époque, entreprenait les études d’acupuncture était déjà un érudit. En effet, à l’image des médecins grecs de l’antiquité, l’étudiant chinois possédait déjà des connaissances étendues dans les « 7 Arts libéraux ».

La lecture du Neï King nous permet de dire qu’il fallait posséder nombre des sciences de l’époque déjà portées au plus haut niveau; par exemple : Astronomie ou Astrologie (attention! la vraie astrologie chinoise n’a rien de comparable à l’occidentale), mathématiques, Yi King, histoire, philosophie taoïste, connaissance des classiques (King).

Ainsi, lorsque l’on entreprend d’étudier le Neï King Sou Wen 內經素問, on est souvent amené à se demander : « Mais que peuvent-ils bien vouloir dire, et à quoi font-ils allusion? ».

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